Dans le Sundgau, au sud de l’Alsace, Elliott Smith et Will Oldham ont fait des dégâts dans les cœurs fissurés de Wooden Wolf. A quoi reconnaît-on le passage de ces romantiques dans des chansons principalement boisées ? A cette solennité qui refuse l’austérité, à cette opulence qui dédaigne le spectaculaire, à cette façon de jouer un folk recueilli enrichi de refrains pop, de mélodies qui s’emparent de la mémoire et la réduisent à l’esclavage. Surtout que The Wooden Wolf possède, en plus d’un sens raffiné des ambiances troubles, une voix parfaitement amochée et puissante pour incarner des chansons qui prolongent le Jura jusqu’aux Appalaches.
/// JD Beauvallet – Les Inrocks
Derrière The Wooden Wolf se cache le songwriter Alex Keiling, installé dans le Sundgau. Son album, 14 ballads Op.1., où il laisser dériver son inconscient, est de très haute volée.
Rendons-nous à l’évidence : c’est tout simplement beau. Et le mot simplement a ici toute son importance, car Alex Keiling revendique un album « spontané, libre et sincère ».
Nous sommes ici en territoire connu, celui des âmes sensibles et tourmentées, qui laisse le bonheur à d’autres, à l’image des références de l’artiste : Elliott Smith, Nick Drake, Bonnie Prince Billy…. Cette voix d’écorché vif, parfois au bord de la rupture, n’a pas fini de nous hanter…
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