C’est en 2006 qu’on découvre Ramona Cordova, avec son album pop The Boy Who Floated Freely puis l’américain disparaît. Pendant sept ans, il ne fera pas parler de lui. Quelques voyages autour du monde et changements de vie plus tard, il réapparait avec Quinn to New Relationships. Sensible, riche, mûri de réflexion et de sensualité et un peu fou à la fois, l’opus est une sorte de journal personnel que nous livre Ramon.
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Vidéo : Ramona Córdova ‘Clouds’
“On admire la liberté absolue de ce chanteur sans attaches – la pop devrait faire de même, le jalouser et tenter de le suivre. Ramona Córdova fait partie de ces artistes dont l’existence rend heureux, dont les chansons savent nous trouver dans les moments importants. Depuis 2006, Ramona Córdova a fait un truc que beaucoup de ses collègues devraient tenter : il a vécu. Une existence de hobo, humble, libre, jamais planifiée, au gré du vent, parce que les rencontres sont le sel et le poivre de sa musique, parce que les voyages forment la jeunesse et que, chaque jour, Ramona Córdova discutait avec son enfance. Et la vie lui a bien réussi, malgré la pauvreté, malgré des sueurs froides (…) sa musique semble soulagée d’avoir embrassé autant de destins, de souvenirs, de richesses.” JD Beauvallet pour Les Inrocks
“Comme si on avait été enfermé dans une cage de privation sensorielle et qu’au sortir on appréciait enfin les merveilles du monde qui sont tous les jours sous notre nez que seul le chant de Ramona nous donne à voir. Au delà du bricolage expérimental, son chant asexué nous renvoie à un dieu de l’enfance, de la joie, de l’innocence retrouvée. Ce disque est une thérapie. Comme s’il rendait les objets usés jusqu’à la moelle qui font notre quotidien à leur vitalité première et débordante. Son chant semble aller au-delà du langage, une langue de troll, de lapon, qui donne le vertige. Il nous transmet un regard naïf de poisson rouge qui redécouvre le monde toutes les 10s. Avec lui nous perdons la mémoire (…). Nous nous sentons investis du devoir de le protéger, de le préserver, comme un botaniste qui aurait découvert dans une forêt subtropicale une orchidée qui marche ou un lémurien qui pousse. Son invention est totale. Il y a de la folie dans ce chant, de la folie qui guérit de la folie…” Erudit Doudam / André Manoukian pour France Inter
“Des morceaux baptisés de façon quasi onomatopéiques qui renferment des paroles souvent chantées en yaourt. C’est sans doute sur ce point que l’œuvre de Ramona se révèle unique et géniale, en usant de cryptophasie, pratique souvent constatée chez les jumeaux qui s’inventent ensemble un langage secret.” Apache Mag
“Étrangeté et disproportion habitent cet album. Musique d’une chambre inconnue où l’on entend ces haïkus réinventés faire vibrer la voûte céleste. Musique farouchement vierge et insaisissable que l’on poursuit de rêve en rêve dans un pavillon dressé d’or et de noir.” Magic RPM